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M. Laurent Ramos fut le dernier représentant de la branche du carrelage de l’entreprise Jean Goyty 

Laurent Ramos, ancien carreleur de l’entreprise Goyty, à la retraite depuis presque 17 ans.

Quand êtes-vous rentré dans l’entreprise Goyty ?

J’ai dû rester 20 ans à peu près dans l’entreprise et on continue de se voir encore aujourd’hui.

Vous avez intégré l’entrepris en tant que carreleur ?

Oui, monsieur Jean Goyty connaissait le métier de carreleur pour l’avoir pratiqué lui-même.

Avez-vous aussi travaillé le plâtre ?

Non, je n’ai pas touché au Placoplatre, ni aux plafonds ou la plâtrerie, je m’occupais du carrelage et de la faïence. Enfin, quelques fois, il arrivait que nous n’ayons pas de chantiers de carrelage, à ce moment-là, j’aidai les autres équipes à plaquer.

Aujourd’hui, l’entreprise Goyty ne pose plus de carrelage, vous avez donc été un des derniers de l’entreprise à en poser.

Effectivement, monsieur Goyty commencé déjà à réduire l’activité de carrelage de l’entreprise lorsque je suis parti. Aujourd’hui, l ‘entreprise n’en fait plus du tout. Elle s’est spécialisée dans le Placoplatre et les plafonds. Elle évolue, c’est normal. Lorsque j’ai commencé, nous n’étions que deux plâtriers, trois plaquistes et un carreleur, moi-même. Plus tard, monsieur Goyty a déménagé sur la côte et les chantiers se sont succédés, l’entreprise s’est agrandie.

Vous étiez seul sur les chantiers de carrelage ?

Lorsque les chantiers étaient trop importants, monsieur Goyty faisait venir des intérimaires. J’ai eu un apprenti avec moi pendant quelques années, mais la plupart du temps, j’étais effectivement seul.

Vous êtes donc le dernier représentant du pan du carrelage de Goyty …

Oui, car par la suite, une jeune femme a intégré l’entreprise pour carreler, mais les carreaux étant assez lourds, elle avait souvent besoin d’aide. Cela devenait donc plus compliqué et Monsieur Goyty a alors préféré laisser le carrelage de côté.

D’après vous, quelle est la philosophie de l’entreprise Goyty ?

Souvent, après de gros chantiers demandant beaucoup de travail aux équipes, mais qui s’étaient bien déroulés, Monsieur Goyty avait à cœur de nous rassembler autour d’un verre ou d’un bon repas. Quelques fois, quand il était invité à manger chez les grossistes, il nous appelait pour nous convier à nous joindre au repas. On a aussi fêté des anniversaires ensemble.

Aujourd’hui, cela perdure encore ; la philosophie de l’entreprise, c’est de travailler tous ensemble et entretenir un esprit d’équipe.

Avez-vous un chantier qui vous a marqué ?

L’Hôtel de Chiberta. C’était un gros chantier avec beaucoup de travaux. Je m’y suis occupé de toutes les salles de bains, j’y ai passé un moment. Je me rappelle aussi du chantier de la caserne du BAB au cours duquel monsieur Goyty est venu travailler avec moi. De temps en temps, il venait m’aider, mettre la main à la pâte comme on dit. Il aimait bien venir, jamais sans un café d’abord.

Étiez-vous en charge de l’approvisionnement de carrelage ?

Lors de gros chantiers non. Mais s’il manquait dix mètres de carrelage, je m’occupais des commandes. Je me livrais tout seul, j’étais vraiment indépendant parce que j’étais le seul à carreler. Les autres collègues, je les voyais en début de semaine durant le café, mais le reste du temps pas vraiment.

Pouvez-vous nous dire deux mots sur Mikel ?

Il a commencé de zéro dans l’entreprise, puis il a évolué. Il a bien fait de reprendre l’entreprise, pour moi, c’est quelqu’un de bien, il a travaillé sur les chantiers, il connaît le métier.

Comme Mikel, beaucoup de personnes ont évolué dans l’entreprise ?

Oui, pas mal de collègues ont évolué. Chaque année, il y a des évolutions de carrière dans l’entreprise. C’était important pour Monsieur Jean Goyty.

Trouvez-vous dommage qu’ils n’aient pas continué l’activité de carrelage ?

Si mon apprenti avait eu le courage de continuer, peut-être que monsieur Goyty n’aurait pas abandonné cette partie. Mais vu l’ampleur de l’entreprise aujourd’hui, rajouter le carrelage à mon avis, ça ferait trop de travail.

Que pourriez-vous pouvez souhaiter à Mikel et Bernard ?

Qu’ils continuent à travailler comme aujourd’hui, que les employés continuent à avoir du travail. Je leur souhaite beaucoup de bonheur et beaucoup de fêtes. Quoi qu’il en soit, à chaque fête et à chaque repas, je serai là parce qu’à chaque fois, je suis invité. Vous rendez vous compte, cela fait 17 ans que je suis à la retraite et ils m’appellent encore pour les repas de l’entreprise !